Motion SNESUP adoptée au CNESER

Publié le : 22/11/2011


MOTION SNESUP - CNESER DU 21 NOVEMBRE

Vote : 17 Pour, 2 Contre, 2 Abstention

Passée parmi les premières à « l’autonomie financière », après avoir
été incitée comme les autres à le faire par la promesse d’un «bonus»,
l’Université de Limoges, déficitaire pour la deuxième année
consécutive, a été mise sous la tutelle du recteur.

Ce n’est pas la décision conjointe du MESR et de la CPU de créer un
« comité des pairs », chargé de détourner l’attention, ou de bannir
du vocabulaire ministériel l’expression de « mise sous tutelle »
qui modifiera la situation vécue dans les établissements, ni
les prescriptions explicites aux établissements de gel de la
masse salariale pour réduire leurs déficits. Les choix budgétaires
dont le MESR porte la responsabilité entraînent de lourdes
difficultés pour certaines universités.

Avec un budget de l’enseignement supérieur en berne, contrairement à
l’affichage trompeur , les comptes de beaucoup d'universités virent,
l’un après l’autre, au rouge. Il n’est pas une journée sans qu’un
établissement annonce un nouveau plan d’austérité (Pau, Bretagne Sud,
Bordeaux 3, Nantes, Poitiers…).

Alors que la situation est grave pour le service public d’enseignement
supérieur et de recherche, le MESR ne peut avoir comme seul
interlocuteur la conférence des présidents d’université (CPU) et
refuser d’entendre l’ensemble des acteurs du service public
d’enseignement et de recherche, aussi bien les syndicats que le
CNESER. Une fois de plus, le «dialogue de gestion» entre le ministère
et les établissements se fait dans la plus grande opacité. Aucune
séance plénière du CNESER traitant de la répartition des moyens aux
établissements n’a été convoquée préalablement aux votes des budgets
dans les établissements.

Devant cette situation inédite et l’urgence de mesures budgétaires
correctives d’ampleur, nous demandons à être entendus et qu’une
séance extraordinaire du CNESER soit convoquée dans les plus brefs
délais.